Un Macron-Le Pen au second tour de la présidentielle ? Mélenchon ne donnera pas de consigne
Comme en 2017, le chef de file des Insoumis ne donnera pas de consigne, même s'il reconnait que les deux candidats ne sont "clairement pas la même chose".
Dimanche, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de Dimanche en Politique sur France3. Et même s’ils ne sont « clairement pas la même chose », il ne donnera pas de consigne de vote si un duel Marcon-Le Pen survenait. Ce qui les différencie selon lui ? « L’un est d’extrême centre, c’est-à-dire libéral complètement échevelé, très autoritaire. Et l’autre on ne sait pas très bien ce qu’elle veut, car maintenant la voilà repeinte en Européenne très allante, elle dit que l’islam c’est une religion comme les autres, et ce pauvre Darmanin qui dit aussitôt ‘vous êtes trop molle’… C’est devenu un objet flou Mme Le Pen, mais nous savons bien qui elle est, c’est l’extrême droite traditionnelle ».
Aujourd’hui, « Les consignes n’ont aucun poids »
Et il a ajouté que « Pour autant je ne reprendrai jamais l’initiative de dire ‘faites ceci, faites cela’ en cas de duel Macron/Le Pen, parce que les consignes n’ont aucun poids aujourd’hui, il faut vivre avec son époque ! ». Il a en outre démenti avoir mis « un signe égal » entre les deux candidats à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle de 2017, comme cela lui est régulièrement reproché. Il avait indiqué qu’il irait voter, et pas pour le Front national.
La situation « va devenir plus volatile »
Jean-Luc Mélenchon a aussi blâmé les sondages « pas sérieux » qui placent « un an avant » l’échéance Macron et Le Pen dans un mouchoir de poche, un duel « mis en scène par M. Macron tandis que Mme Le Pen n’a qu’à attendre ». Et selon lui, avec des électeurs de gauche qui assurent ne vouloir voter ni pour l’un ni pour l’autre, « la situation va se rouvrir et devenir plus volatile, ce qui va rajouter des épisodes au feuilleton ». Il comprend néanmoins cette posture du « ni-ni », née d’après lui de la répression du mouvement des « gilets jaunes » et l’évocation par l’actuel président de Pétain et Maurras, « deux figures de l’antisémitisme et de trahison de la patrie ».