Un nouveau plan cancer lancé par Macron, des objectifs sur dix ans
Le président de voile ce jour une stratégie décennale, après plusieurs plans de cinq ans. Le budget de la lutte contre le cancer sera revu à la hausse.
Certes, les trois derniers plans de lutte contre le cancer, d’une durée de cinq ans chacun, ont permis des “progrès notables”, indique une source à l’Elysée à l’AFP. Mais aujourd’hui, “L’ambition c’est d’aller plus vite […], sur la lancée de ce qui a été acquis par les plans précédents” ajoute cette source, tout en effectuant des “virages”. Le nouveau plan dévoilé par Emmanuel Macron aujourd’hui sera cette fois d’une durée de 10 ans, en voici les axes principaux alors que le cancer fait 150 000 morts par an en France.
Un budget en hausse
Cette stratégie sera pilotée par l’Institut national du cancer (INCa), et “quatre axes prioritaires” ont été désignés, à savoir : une amélioration de la prévention, une réduction des séquelles relatives à la maladie, la lutte contre les cancers à “mauvais pronostic” et enfin, lutter contre les inégalités, entre autres dans l’accès aux innovations en la matière. Une première “feuille de route” a été déterminée pour 2021-2025, dotée de 1,74 milliard d’euros de la part de l’Etat et de la Sécurité sociale. Il s’agit d’“une augmentation de 20 % par rapport au financement du plan antérieur”, indique-t-on encore à l’Elysée. La recherche ne sera bien sûr pas oubliée.
Prévenir les “cancers évitables”
A l’horizon 2040, le but est de réduire de 60 000 par an le nombre des “cancers évitables”, sur un total de 153 000. En effet 4 cancers sur 10 peuvent être évités, car attribuables à des facteurs de risques modifiables comme le tabac, l’alimentation, l’exposition aux UV ou le manque d’activité physique. L’INCa et le gouvernement ambitionnent encore d’inciter plus de citoyens à participer aux dépistages organisés et concernant le cancer du sein, le cancer colorectal et récemment, le col de l’utérus. L’objectif est de “réaliser 1 million de dépistages en plus à l’horizon 2025”, contre 9 millions chaque année à l’heure actuelle. Avec ce nouveau plan, la limitation à un tiers la proportion de patients souffrant de séquelles 5 ans après leur diagnostic est espérée. Cette proportion est de deux tiers à ce jour.