Une campagne de l’ANSM pour alerter sur la prise de médicaments pendant la grossesse
Malformations, autisme, ou encore hyperactivité peuvent être la conséquence de la prise de certains médicaments, rappelle l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Ce jour, l’ANSM lance une campagne de sensibilisation visant à avertir les femmes des risques de certains médicaments durant la grossesse. Entre 800 et 1 200 nourrissons naissent malformés chaque année pour cette raison, estime l’Agence. Et certains produits pourtant très courants peuvent provoquer la mort du bébé.
Médicaments et grossesse : 3 femmes sur 10 mal informées
L’ANSM explique encore que “Le but poursuivi est de déclencher dans la société un réflexe équivalent à celui de l’alcool et du tabac pendant la grossesse”. Car si près de 7 femmes sur 10 affirment être informées des risques liés à la consommation d’alcool ou de tabac pendant la grossesse, elles ne sont plus que trois sur dix à affirmer la même chose concernant la prise de médicaments, a révélé un sondage mené par ViaVoice*. L’organisme ajoute que “la grossesse est une période particulière pendant laquelle la prise de médicaments doit être en général évitée”. Certains antidouleur ou anti-nauséeux, peuvent “avoir des répercussions immédiates ou futures sur l’enfant à naître”. Et les dangers sont également liés à des produits trop souvent perçus comme inoffensifs, par exemple les médicaments à base de plantes et les huiles essentielles.
La nécessité d’un dialogue avec les soignants
LANSM veut “inciter au dialogue” avec les soignants dès le projet de grossesse, certains médicaments produisant des effets pendant plusieurs mois et d’autres induisant des risques dès les premières semaines de grossesse, quand les femmes ne savent pas encore qu’elles sont enceintes. Il s’avère que les confinements des derniers mois ont aggravé ce phénomène. En effet, les femmes enceintes se sont tournées vers des proches à qui elles ont demandé conseil pour prendre un médicament.
*réalisée en ligne auprès de femmes de 18 à 44 ans en deux étapes : en novembre 2019 auprès d’un échantillon de 1 586 femmes, puis du 29 octobre au 9 novembre 2020 auprès de 2 000 femmes.