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Économie

Une centaine d’économistes demandent à la BCE une annulation des dettes publiques

Économie > Coronavirus > Union européenne
Par Jérôme,  publié le 5 février 2021 à 15h15.

Il s'agit selon eux, à la fin de la crise sanitaire, de faciliter la reconstruction sociale et écologique. Mais pour la BCE, ce n'est "pas une option".

Ce jour, plus de cent économistes appellent dans une tribune la banque centrale européenne à annuler les dettes publiques, qui se sont creusées en raison des efforts pour surmonter la crise due à la pandémie. Dans ce texte, publié par neuf quotidiens européens (Le Monde en France), ils relèvent que “les citoyens découvrent, pour certains avec effarement, que près de 25 % de la dette publique européenne est aujourd’hui détenue par leur banque centrale”. Parmi les signataires, une cinquantaine sont Français, le plus illustre étant Thomas Piketty. Citons également Jézabel Couppey-Soubeyran (Université Sorbonne), Olivier Passet (institut Xerfi) ou encore Aurore Lalucq, qui est également députée européenne (groupe Socialistes et Démocrates).

La BCE n’y est pas encline

Ils justifient encore que “Nous nous devons à nous-mêmes 25 % de notre dette et si nous remboursons cette somme, nous devrons la trouver ailleurs, soit en réempruntant pour faire rouler la dette au lieu d’emprunter pour investir, soit en augmentant les impôts, soit en baissant les dépenses”. Mais en juin dernier, l’un des membres du directoire de la BCE, l’Italien Fabio Panetta, estimait qu’une telle annulation n’est “pas une option”, car “les citoyens risqueraient de perdre confiance dans la monnaie”. Ce n’est bien entendu pas l’avis des signataires, qui jugent que l’effacement des dettes pourrait “offrir aux Etats européens les moyens de leur reconstruction écologique, mais aussi de réparer la casse sociale, économique et culturelle”. En échange, les Etats concernés s’engageraient à “investir les mêmes montants dans la reconstruction écologique et sociale”.

2 500 milliards d’euros

Les économistes rappellent que “Ces montants s’élèvent aujourd’hui, pour l’ensemble de l’Europe, à près de 2 500 milliards d’euros”. Et que “l’annulation n’est pas explicitement interdite par les traités européens”, ou encore que ” l’histoire nous a maintes fois montré que les difficultés juridiques s’effacent devant les accords politiques”. Enfin, craignant le retour d’une longue période d’austérité, ils appellent aussi à “une nouvelle gouvernance européenne, notamment par le passage à la majorité qualifiée en matière fiscale”.

Le Récap
  • La BCE n’y est pas encline
  • 2 500 milliards d’euros
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