« Une mortalité accrue » associée à la consommation d’aliments mal classés par Nutri-Score
L'étude dévoilée par l'Inserm est publiée ce jour dans le British Médical Journal. Elle pointe des résultats "significatifs".
Des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) associent « une mortalité accrue » à la consommation d’aliments moins bien classés au moyen du Nutri-Score. Présente (mais non obligatoire) sur les emballages d’aliments transformés, cette information nutritionnelle note le produit de A (favorable sur le plan nutritionnel) à E pour le moins favorable.
500 000 adultes suivis
501 594 personnes, dans le cadre de la cohorte EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), ont été suivies dans 10 pays européens et de 1992 à 2015 grâce à des enquêtes régulières sur leurs habitudes alimentaires. Ainsi, pointe le communiqué de l’Inserm, au cours du suivi, « 53 112 participants sont décédés de causes non-accidentelles (y compris de cancer et de maladies des appareils circulatoires, respiratoires et digestifs) ». Puis : « Les chercheurs montrent que les participants qui consommaient en moyenne plus d’aliments avec un score FSAm-NPS plus élevé, reflétant une qualité nutritionnelle moindre (correspondant à des aliments moins bien classés par Nutri-Score), présentaient une mortalité accrue (mortalité totale et mortalité liée au cancer et aux maladies des appareils circulatoires, respiratoires et digestifs) ».
Des résultats « significatifs »
« Ces résultats étaient significatifs après la prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie », relève encore le communiqué. Mis en place en France il y a trois ans, le Nutri-Score l’a été ensuite par la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse et le Luxembourg. S’il n’a pas de caractère obligatoire, plus de 350 entreprises et marques se sont engagées à imprimer le Nutri-Score pour leurs produits. Pour l’Inserm, « reste la nécessité, dans un futur proche, d’une harmonisation au niveau européen pour que soit mis en place de manière obligatoire un seul logo efficace et utile pour les consommateurs ».
Consommer des aliments moins bien classés au moyen du Nutri-Score est associé à une mortalité accrue, selon une nouvelle étude @Inserm 🍕🥪🥗🍜
— Inserm (@Inserm) September 17, 2020