Une nouvelle étude porte l’immunité induite par le Covid à huit mois minimum
L'étude, publiée le 6 janvier, a été réalisée sur 188 patients recrutés aux États-Unis, et âgés de 19 à 81 ans.
L’étude menée par l’institut d’Immunologie de la Jolla à San Diego, Californie, est une bonne nouvelle alors que la pandémie de Covid-19 est très loin d’être endiguée. Les chercheurs ont étudié 254 échantillons issus de 188 patients (80 hommes et 108 femmes) infectés par le coronavirus. Âgés de 19 à 81 ans, ils sont tous citoyens des Etats-Unis et parmi les échantillons prélevés, 43 l’ont été plus de six mois après l’infection. La conclusion ? L’immunité induite par le SARS-CoV-2 pourrait être plus longue que prévu, avec une protection pouvant durer jusqu’à huit mois au moins.
Huit mois… et plus ?
Ces huit mois ne sont pas gravés dans le marbre. La durée immunitaire pourrait être encore plus longue, des années peut-être comme le suggère l’un des auteurs de l’étude publiée dans la revue Science. Et l’immunité induite par les vaccins ARN ? L’on ne dispose pas encore d’assez de données car les campagnes commencent seulement. Mais une chose est d’ores et déjà certaine, et c’est que la durée de 3 mois au minimum d’immunité est acquise.
Les variants en question
Tout cela est bien beau et porteur d’espérance, mais qu’en est-il de l’apparition de variants ? A France Inter, le Professeur Adnet qui est chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny en Seine Saint-Denis explique : “On fera dans ce cas comme on fait avec la grippe, on sera obligés tous les ans peut être de s’adapter aux nouvelles mutations”. Et si les futurs variants ne laissent pas le temps aux laboratoires de s’adapter, eux qui affirment pouvoir réagir en six semaines ? Le spécialiste rappelle qu’il s’agit d’“Un scénario purement hypothétique mais pas totalement à exclure”.