Vente à perte des carburants dès le 1er décembre, annonce Bruno Le Maire
Si la loi proposée à l'Assemblée nationale en octobre prochain est adoptée, elle restera en vigueur pendant six mois.
Tl;dr
- La loi autorisant la vente d’essence à perte pourrait être votée en octobre.
- La mesure, visant à réduire les prix du carburant, durera six mois.
- Les petites stations-service craignent des baisses drastiques de vente.
- La CFDT critique cette mesure, favorisant les plus aisés.
La vente d’essence à perte : une mesure controversée
Selon les propos tenus par la Première ministre Elisabeth Borne dans une interview accordée au Parisien, une proposition de loi autorisant la vente d’essence à perte pourrait être discutée à l’Assemblée nationale dès octobre 2023. Cette mesure, destinée à faire baisser les prix du carburant, devrait entrer en vigueur en décembre 2023 pour une durée de six mois, si elle est adoptée.
Les grandes surfaces en faveur, les petits détaillants en danger ?
Pourtant, cette initiative suscite des inquiétudes. Les exploitants de petites stations-service sont particulièrement préoccupés. Selon Francis Pousse, président de la branche stations services chez Mobilians, cette mesure pourrait entraîner des baisses drastiques de vente pour ces petites entreprises. Elles ne sont pas en mesure de vendre à perte, contrairement à des groupes plus importants comme Total qui propose déjà un prix bloqué à 1,99 euro le litre jusqu’à la fin de l’année 2023.
Une politique qui favorise les plus aisés
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, critique également cette mesure. Selon elle, la baisse des prix du carburant bénéficierait surtout aux individus les plus aisés. Elle plaide plutôt pour une mesure gouvernementale ciblée qui viendrait en aide à ceux qui en ont le plus besoin, comme l’émission de chèques carburants.
Quelle stratégie pour le futur ?
Au-delà de ces critiques, la secrétaire générale de la CFDT « espère » que le gouvernement présentera un réel plan à long terme de planification écologique. Elle rappelle l’importance d’une transition énergétique juste et efficace pour tous, au lieu de solutions temporaires et potentiellement préjudiciables pour certains acteurs économiques.