VIH : désormais, tout médecin généraliste peut prescrire le traitement préventif PrEP
Avant cela, seuls un médecin hospitalier ou un centre de dépistage VIH pouvaient le faire. Cet accès facilité pourrait permettre son extension aux populations à risques.
Alors que le ministère de la Santé estime que la crise sanitaire liée au Covid-19 a conduit à une baisse du dépistage du VIH d’environ 10%, les médecins généralistes peuvent maintenant prescrire la PrEP (pour Prophylaxie pré-exposition), traitement préventif destiné aux personnes séronégatives pour éviter le risque d’infection par le VIH. Après les médecins exerçant en hôpital et les centres gratuits de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), le généraliste n’est plus cantonné au rôle de renouvellement de la prescription.
“30 000 personnes sous PrEP” à ce jour
Le traitement de Prophylaxie pré-exposition (PrEP) à base d’anti-rétroviraux est aujourd’hui le point commun de 30 000 personnes en France mais pour le ministère de la Santé, “ce n’est pas suffisant pour casser les chaînes de nouvelles contaminations et faire baisser puis disparaître l’épidémie”. Sans compter que “la crise sanitaire COVID-19 a mis en évidence la chute de l’activité de dépistage du VIH (-10%) et des IST bactériennes (-6%) en 2020, et la diminution du recours à la PrEP”.
“Une demande de longue date”
Pour sa part, Olivier Véran ajoute que “Le déploiement de la PrEP en ville est une demande de longue date des associations que nous honorons aujourd’hui”, et il se dit dit “sûr” que cette décision aura “un impact important sur les contaminations”. L’association AIDES avait regretté le trop faible taux de femmes (3%) sous PrEP.