“Vraisemblablement pas de coup de pouce” au Smic en janvier, annonce Castex
Le salaire minimum ne sera pas revalorisé au-delà de ce que recommande le groupe d’experts sur le Smic, soit "entre 1 % et 1,2 %".
Mercredi, le Premier Ministre a indiqué sur RMC et BFMTV que le Smic ne serait “vraisemblablement” pas revalorisé au 1er janvier prochain. Du moins, pas au-delà de ce qui est recommandé par le groupe d’experts, c’est-à-dire “entre 1% et 1,2%”, a ajouté Jean Castex. Dans leur rapport, remis la veille à la ministre du Travail, ces experts recommandaient de se cantonner à la revalorisation automatique du salaire minimum, qui est estimée à environ 1%.
Une hausse “pas merveilleuse, mais pas négligeable”
Ainsi, le Premier ministre indique que ce sera “quelque chose entre 1 % et 1,2 %, on n’a pas encore arrêté la décision. Compte tenu de la conjoncture, [ce] sera quand même une hausse qui évidemment n’est pas merveilleuse, mais pas négligeable non plus”. D’après les experts, une revalorisation estimée à “0,99%” permettrait “une hausse du pouvoir d’achat supérieure à l’an passé”. Ainsi selon l’Insee, l’inflation à la fin novembre était de 0,2% sur un an. Le Smic s’établit à 1 219 euros net mensuels.
“Inacceptable” pour la CGT
La CGT n’a pas attendu pour dénoncer une “posture idéologique”, une musique qui “fait penser à un disque rayé”. Le syndicat estime qu’en période de crise sanitaire, “cette année, plus que jamais, le gouvernement doit faire le choix d’augmenter significativement le Smic” de façon à ce qu’il affiche 1800 euros brut. “Se limiter à la seule revalorisation automatique serait inacceptable”, ajoute-t-il. Même son de cloche du côté de FO, pour lequel les recommandations “prônées inlassablement année après année par le groupe d’experts” sont “particulièrement malvenues compte tenu du contexte de crise”. Le syndicat demande “un coup de pouce significatif”, avec un Smic augmenté à 1 480 euros net.