Yvelines : un cousin d’Adama Traoré meurt noyé lors d’une course-poursuite avec la police
Une autopsie doit être effectuée ce jour. La famille dit "ne pas croire du tout aux déclarations de la police".
De sources concordantes, l’AFP a appris qu’un cousin d’Adama Traoré, dont la mort après son interpellation il y a 4 ans s’est transformée en symbole des violences policières, s’est noyé dans la Seine et dans le nuit de samedi à dimanche, pendant une course-poursuite avec la police.
La version de la police
Une source policière rapporte qu’un homme a été poursuivi à Marly-le-Roi (Yvelines) après que la police a repéré un groupe d’individus en train de charger une moto dans un camion. Le véhicule s’est arrêté en bord de Seine, et l’homme s’est alors jeté dans le fleuve. À bout de souffle, il aurait alors tenté de rejoindre le rivage mais se serait noyé “à quelques mètres du bord, alors qu’un effectif s’était jeté à l’eau pour le secourir”. Si la source n’a pas dévoilé l’identité de la victime, l’avocat de la famille Traoré a indiqué à l’AFP que l’homme était le “cousin germain d’Adama Traoré”, Mahamadou Fofana, âgé de 35 ans.
L’avocat de la famille envisage une plainte
Selon Me Yassine Bouzrou, “La police dit qu’il se serait jeté à l’eau et se serait noyé. Aujourd’hui, je dis qu’il y a des témoignages qui indiquent qu’il n’a pas sauté à l’eau. Au regard de ces témoignages, la version donnée par les policiers est remise en cause”. Il envisage de déposer “une plainte, car seule une enquête menée par un magistrat instructeur indépendant pourra rechercher la vérité et déterminer comment Mahamadou Fofana est mort”. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) est en charge d’une enquête visant à déterminer les circonstances exactes du décès du jeune homme.
Des faits loin de convaincre la famille
Pour sa part, le comité Vérité pour Adama a posté sur Facebook une vidéo dans laquelle une femme a dit “ne pas croire du tout” aux déclarations de la police et vouloir “rétablir la vérité”. Elle a également lancé “un appel à témoins pour savoir ce qui s’est passé entre 22 heures et tard dans la nuit dans la ville de Marly”.