Allaitement : En France, une pratique en hausse mais toujours en retrait
Selon une large étude publiée par Santé publique France le 23 juillet 2024, l'allaitement en France a connu une progression constante au cours des dix dernières années. Qu'est-ce qui a motivé cet essor ?
TL;DR
- Pratique de l’allaitement en hausse en France depuis 10 ans.
- Les mères allaitent plus longtemps et en plus grand nombre.
- La France reste en retrait par rapport aux autres pays européens.
En France, une augmentation de la pratique de l’allaitement
Selon une étude de Santé publique France, la pratique de l’allaitement connaît une progression notable en France depuis une décennie. Cette tendance se manifeste principalement par une hausse du nombre de jeunes mères qui optent pour l’allaitement et une prolongation de sa durée.
Des chiffres en hausse
En 2021, 77% des femmes ont allaité leur enfant en maternité contre 74% une dizaine d’années auparavant. « De plus en plus d’enfants sont allaités à la maternité et la durée de l’allaitement augmente », indique Santé publique France. La durée moyenne de l’allaitement (exclusif et mixte) est passée de 15 à 20 semaines entre 2012 et 2021.
La France encore en retrait
Cependant, malgré cette progression, la France reste l’un des pays européens où l’allaitement est le moins pratiqué. « La France reste très en retrait en matière d’allaitement par rapport aux autres pays européens. », selon Santé publique France. Cette situation est regrettée par l’agence de santé publique qui œuvre pour la promotion de cette pratique, notamment pour ses avantages théoriques pour la santé du bébé.
Les raisons de l’arrêt de l’allaitement
L’étude de Santé publique France met en lumière les principales raisons de l’arrêt de l’allaitement : la praticité du biberon, l’insuffisance ressentie de la production de lait maternel, les difficultés liées à la mise au sein, et les problèmes d’organisation et de manque de temps. « Ces résultats rappellent l’importance de l’accompagnement des mères par des professionnels bien formés. », souligne l’agence.
Enfin, l’étude note une amélioration du suivi des recommandations quant au début de la diversification alimentaire, avec plus de neuf enfants sur dix ayant commencé leur diversification alimentaire dans la fenêtre recommandée, entre 4 et 6 mois, en 2021.