Covid et télétravail : le gouvernement appelle à la remobilisation
Face à une forme d'"érosion du télétravail", les services du ministère du Travail vont veiller à "conseiller les entreprises" mais aussi "le cas échéant sanctionner".
Ce jour, Elisabeth Borne a déclaré qu’il y a une forme d’“érosion du télétravail” contre laquelle “il faut absolument se remobiliser”. Alors qu’elle se trouvait en déplacement à Béthune (Pas-de-Calais), la ministre du Travail a précisé que ses services allaient se mobiliser pour “conseiller les entreprises” et “le cas échéant sanctionner”. Elle en a aussi appelé au “dialogue social” au sein des entreprises, afin de prendre en “compte des difficultés que certains salariés peuvent rencontrer”.
Des salariés toujours plus nombreux en présentiel
Pourquoi le ministère a besoin de rappeler que le télétravail est “la règle pour l’ensemble des activités qui le permettent”, avec, pour les “salariés en télétravail à 100%, un retour en présentiel (…) possible un jour par semaine au maximum lorsqu’ils en expriment le besoin” ? Car une enquête Harris Interactive pour le ministère révèle une érosion du télétravail à 100%. Elle démontre que parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 36% n’ont pas télétravaillé la semaine du 18 au 24 janvier, contre 30% la semaine du 2 au 8 novembre. Et la part de ceux qui télétravaillent à 100% est passée de 45% en novembre à 30% en janvier.
Des inspecteurs du travail vigilants
Elisabeth Borne a échangé lundi en visioconférence avec les Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Elle les a appelées à se montrer vigilantes, et invité les inspecteurs du travail à sanctionner les entreprises “si on se rend compte qu’il y a des dérives”. Cette réunion a été l’occasion pour les syndicats de demander l’ouverture rapide de négociations sur le sujet, au sein des entreprises. Cyril Chabanier, président de la CFTC, a déclaré à ce titre que “La meilleure façon d’y arriver c’est le dialogue social. Il faut une convocation rapide des CSE” (comités sociaux et économiques).