Si le ministre de la Santé pointe une "dynamique vertueuse", il réaffirme néanmoins qu'il ne faut pas crier victoire trop tôt.
A quelques jours de la troisième étape du déconfinement, Olivier Véran était l’invité dimanche de BFM Politique. Une étape qui est maintenue, étant donné que la situation épidémique “continue de s’améliorer”. Ainsi, le taux d’incidence du pays se situait à 84 dimanche, et le ministre a même prédit : “On va descendre en dessous de 5 000 cas, puis 2.000 cas”. Et ce n’est pas tout, puisque la campagne de vaccination compte plus de la moitié de la population adulte primo-vaccinée, et 80% des personnes de plus de 75 ans. Des taux que le ministre résume ainsi : “On a un engouement qui ne se tarit pas depuis le début de la vaccination”.
Attention cependant
Toutefois, Olivier Véran insiste sur le fait de ne pas succomber au “syndrome du vacciné” : “Vous êtes protégés quelques jours après la seconde injection. Le niveau de protection après la première injection, surtout quelques jours après, est beaucoup trop faible pour que ça change quoi que ce soit dans votre quotidien”. Quid de l’avenir à moyen terme ? “Nous ne serons pas sûrs d’avoir battu le virus que lorsque nous aurons atteint novembre ou décembre prochain, lorsque les conditions climatiques de circulation du virus seront telles que nous serions exposés à une vague… Si la vague n’arrive pas, alors nous pourrons dire que le Covid, c’est du passé”, a-t-il ajouté.
En juin, port du masque toujours de rigueur
À court terme une chose est certaine, et c’est la poursuite du port du masque durant ce mois de juin. Ensuite ? La question de son utilité à l’extérieur “se reposera pour l’été (…) On aura alors un discours plus général sur le port du masque en extérieur”. Ainsi, il pourrait “y avoir des règles différenciées”, selon l’endroit où l’on se trouve : “Si vous êtes seul ou quelques-uns dans un très grand espace, très aéré comme une plage, une montagne, une forêt, un parc, une rue déserte, là on doit pouvoir être rapidement amené à revenir sur l’obligation du port du masque dans cette situation”. Au sujet des cas de variant delta dans le département des Landes, il s’est voulu rassurant : “Nous n’enregistrons pas de diffusion communautaire de ce variant, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’extension de l’épidémie. En revanche, il y a des clusters et notamment un cluster dans les Landes avec des transmissions intra-familiales. Les équipes sur place font un vrai travail d’enquête”.