Crise sanitaire : AXA débloque 300 millions d’euros pour 15 000 restaurateurs
Il s'agit d'une solution amiable pour ses clients restaurateurs, qui demandaient un dédommagement en raison de la fermeture de leur établissement.
AXA met les points sur les “i” : “ce n’est pas une indemnisation, c’est une transaction”. Ce jour, le groupe d’assurance annonce le déblocage d’une enveloppe de 300 millions d’euros à destination de 15 000 de ses clients restaurateurs. Le but est de réduire une part des dettes engendrées par les fermetures administratives liées à la crise sanitaire.
“L’incertitude judiciaire actuelle”
Dans son communiqué, AXA précise vouloir mettre un terme à “l’incertitude judiciaire actuelle. Le coût de ce règlement, après impôt et après réassurance, devrait être compensé par des développements favorables en 2021, liés à la crise du Covid-19, en France et en Europe”. Il faut rappeler que le groupe est visé par une longue liste de litiges devant les tribunaux. Les restaurateurs lui reprochent le refus d’indemniser les pertes d’exploitation mais pour sa part, Axa juge que ses contrats ne couvraient pas les pertes liées à un épisode de pandémie.
“Un moment-clé en France”
Thomas Buberl, directeur général du groupe Axa, et comme il l’a déclaré à Europe 1, il s’agit de “mettre derrière nous cette difficulté, le flou judiciaire qu’on a vécu” dans le dossier des pertes d’exploitation des restaurateurs. Selon lui, “nous sommes aujourd’hui à un moment-clé en France, la réouverture des restaurants et des bars mais aussi la réouverture de l’économie. On veut accompagner nos clients restaurateurs dans cette réouverture”. Mais au-delà de ça, force est de constater quand dans bon nombre de procédures judiciaires auxquelles il a dû faire face, le groupe n’a pas été souvent gagnant. Dans le cas où les clients acceptent cette transaction, ils doivent en contrepartie s’engager à toute poursuite. “On offre une transaction à beaucoup de monde qui n’ont rien demandé, même les gens qui ont perdu (en justice) ont maintenant le droit à cette transaction”, a ajouté Thomas Buberl.