Dispositif de chômage partiel : 450 000 euros détournés, un couple mis en examen
Le couple du Loir-et-Cher a annoncé ce jour que tous deux avaient été placés en détention provisoire.
Frédéric Chevallier, le procureur de la République de Blois, a annoncé qu’un couple a été interpellé ce vendredi matin dans le département. Suspectés d’être à la tête d’un système de fraude au dispositif de chômage partiel, ils ont été mis en examen pour escroqueries, tentatives d’escroqueries en bande organisée et blanchiment et placés en détention provisoire.
Aidés par les gérants de huit sociétés
Tout a commencé au mois de juillet 2020, quand l’Inspection du Travail alerte la division économique et financière de la Direction territoriale de la police judiciaire départementale. Elle avait en effet repéré des déclarations suspectes, a appris BFMTV de source policière. Par l’intermédiaire de huit sociétés implantées localement, une vingtaine de salariés, tous fictifs, avaient été déclarés. Les sommes versées par l’Etat pour soutenir les entreprises touchées dans leur activité par la crise sanitaire étaient ainsi détournées.
200 000 euros récupérés
Dans son communiqué, le procureur précise : “Les contrôles opérés permettaient de comprendre que les demandes d’activité partielle et les indemnités versées ne correspondaient en rien à la réalité de l’activité de l’entreprise, qui non seulement n’employait pas les salariés censés l’être mais en outre n’avait aucunement l’activité économique prétendue”. Sur le préjudice total de 450 000 euros, près de la moitié (216 000 euros) a pu être récupérée, ventilée qu’il était sur plusieurs comptes bancaires. Frédéric Chevallier évoque “Un vrai système frauduleux, organisé et lucratif”.