Emploi : d’après l’Apec, un cadre sur quatre craint un licenciement
Cette "inquiétude est croissante quant au risque de perdre son poste et aux conséquences dans ce climat de crise d’une perte d’emploi" indique son directeur général.
Aujourd’hui, l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publie les résultats de son étude sur le moral de cette catégorie de salariés. Ainsi, ils se sentent “de plus en plus menacés par le risque de licenciement”, près d’un quart d’entre eux (24%) se disaient inquiets en décembre, contre 19% en septembre 2020. Près de six cadres sur dix (57%) estiment qu’il est désormais “risqué” de changer d’entreprise. Gilles Gateau, directeur général de l’Apec, résume que chez les cadres, “l’inquiétude est croissante quant au risque de perdre son poste et aux conséquences dans ce climat de crise d’une perte d’emploi”.
Moins d’offres d’emploi pour les cadres
L’étude révèle encore que “des projets de recrutement se sont tout de même concrétisés” fin 2020 dans les entreprises, et ce malgré la crise. En effet, 10% d’entre elles ont “recruté au moins un cadre au quatrième trimestre”. Cependant, 40% de celles ayant indiqué leur volonté de recruter un cadre en 2020 ont “annulé ce projet” ou l’ont “décalé à 2021”. Autre signe : il a été observé un nombre moindre d’offres d’emploi publiées sur le site de l’Apec (-29% en 2020 par rapport à l’année précédente). Et il y a “de très fortes disparités selon les secteurs d’activité”, notamment, une baisse “beaucoup plus prononcée” dans l’industrie automobile et aéronautique (-50%) que “dans l’industrie pharmaceutique” (-17%).
Inquiétude plus marquée parmi les jeunes
Et ce sont les jeunes salariés, de moins de 35 ans, qui se montrent les plus inquiets (28% en décembre, contre 16% en septembre). Une crainte de perte d’emploi partagée par 25% des cadres de 55 ans et plus (25% en décembre, 19% en septembre). Parmi les cadres sans emploi, l’inquiétude augmente aussi en ce qui concerne la recherche d’emploi (76%, contre 70%). Ils évoquent entre autres “des confinements successifs”, “l’incertitude” sur “l’évolution de la crise sanitaire”. Les cadres “sont également de plus en plus nombreux” (23% contre 19%) “à travailler dans une société ayant licencié des salariés ou annoncé de futurs licenciements depuis le début de la pandémie”. Il s’agit selon l’Apec d’un “cas de figure plus fréquent dans le secteur de l’industrie”.