En Australie, bientôt la fin de l’immunité parlementaire en cas de harcèlement sexuel
Le gouvernement conservateur en a fait l'annonce ce jour. Désormais, ils seront tenus pour responsables de leurs actes.
Le gouvernement australien, qui se trouve face à une opinion très remontée après des accusations d’agression sexuelle au parlement, a annoncé jeudi que les parlementaires seront désormais soumis à la règlementation sur le harcèlement sexuel au travail. Scott Morrisson, Premier ministre, a précise que le gouvernement allait réviser la législation sur la discrimination sexuelle pour que les parlementaires, magistrats et fonctionnaires soient tenus responsables du harcèlement de leurs collègues sur le lieu de travail : “Il s’agit de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, dans la mesure du possible”.
Les suites du rapport “Respect@Work”
En 2020, suite à une enquête liée au harcèlement sexuel, le rapport Respect@Work était publié, et Scott Morrison avait été critiqué pour n’avoir repris aucune des 55 recommandations du rapport. Le Premier ministre assure que désormais, le gouvernement allait financer plusieurs préconisations jugées prioritaires, après avoir justifié : “L’an passé, nous nous sommes concentrés sur ces besoins très urgents pour protéger les femmes à un moment où elles étaient très vulnérables pendant le Covid”.
Le harcèlement sexuel, “faute grave”
La décision est également la conséquence d’affaires ayant fragilisé l’exécutif. Bien avant cela, nombre de voix dénonçaient la culture sexiste de la classe politique du pays. Michaelia Cash, qui a remplacé la semaine dernière le plus haut responsable du gouvernement en matière de justice, a expliqué que parmi les changements législatifs figurerait le fait que le harcèlement sexuel au travail relèverait désormais de la “faute grave”, devenant un motif valable de licenciement. en outre, le gouvernement devrait passer de six mois à deux ans la période durant laquelle une victime peut signaler un incident.