Etats-Unis : Derek Chauvin, accusé de la mort de George Floyd, accablé par le chef de la police
Pour Medaria Arradondo l’intervention de Derek Chauvin "n’est certainement pas conforme à notre éthique, à nos valeurs".
Lundi 5 avril, le chef de la police de Minneapolis est venu à la barre témoigner dans le cadre du procès de Derek Chauvin. Alors qu’il est accusé de la mort de George Floyd le 25 mai 2020, son ancien supérieur a assuré que le policier avait “violé les règles” de la police de la ville. Medaria Arradondo a estimé que poser son genou sur le cou de George Floyd “pouvait être raisonnable dans les premières secondes pour le contrôler, mais pas après qu’il eut cessé d’exercer une résistance, et surtout pas après qu’il se fut évanoui”.
“C’était un meurtre”
Âgé de 54 ans, le chef de la police a été interrogé pendant près de quatre heures, durant lesquelles il a décrit les formations suivies par les agents, ou les circonstances justifiant l’usage de la force ou les mesures de désescalade enseignées aux apprentis policiers. l’intervention de Derek Chauvin “ne fait pas partie de notre politique, de notre formation et n’est certainement pas conforme à notre éthique, à nos valeurs”, a-t-il asséné. Dans un communiqué publié au mois de juin 2020, Medaria Arradondo estimait déjà : “La mort tragique de George Floyd n’était pas due à un problème de formation (…) C’était un meurtre”.
“Ce n’est pas quelque chose que nous enseignons”
L’avocat de l’ex-policier a cependant réussi à à faire concéder au chef de la police que sur une image captée à l’arrivée de l’ambulance, Derek Chauvin avait cette fois son genou sur l’épaule de George Floyd. Il continue à affirmer que George Floyd est mort d’une overdose, s’appuyant sur la présence de fentanyl et de méthamphétamine dans son sang. Mais côté accusation, l’ancienne responsable de l’Académie de police de Minneapolis, Katie Blackwell, a commenté une photo montrant Chauvin le genou sur le coup de Floyd : “Je ne sais pas quel genre de position il a improvisé, mais ce n’est pas quelque chose que nous enseignons”. Le procès doit durer encore deux à trois semaines.