Grande distribution : Le Canadien Couche-Tard souhaite un “rapprochement” avec Carrefour
"Les discussions sont très préliminaires" indique le groupe français, qualifiant la démarche de son concurrent d'"amicale".
Chacun par le biais d’un communiqué, Carrefour et le groupe canadien Alimentation Couche-Tard ont indiqué mardi que le premier avait été contacté par le second pour un “rapprochement”. Le géant français a commenté ainsi : “Les discussions sont très préliminaires”, tout en précisant que la démarche d’Alimentation Couche-Tard était “amicale”. Pour sa part, le groupe canadien précise que “Les termes de la transaction sont encore en discussion”, et confirmé son souhait de parvenir à “transaction amicale”.
Pas d’OPA si…
Ce qu’il faut comprendre par le terme “amical” c’est que du côté canadien, aucune Offre publique d’achat (OPA) ne serait lancée dans le cas où son concurrent français venait à s’y opposer. “Il ne peut y avoir de certitude à ce stade que ces discussions préliminaires aboutissent à un accord”, informe Alimentation Couche-Tard. Le groupe exploite plus de 14 000 commerces de proximité dans le monde, employant plus de 130 000 personnes dans ces “dépanneurs”, surnom donné au Québec à ces supérettes, souvent adossées à des stations-essence.
Une potentielle bombe ?
L’agence Bloomberg affirme que si un tel rapprochement devait avoir lieu, il prendrait la forme d’une fusion entre un acteur mineur, Couche-Tard, et l’un des géants mondiaux de la grande distribution. Mais le Canadien est en forme actuellement, lui qui vient d’acquérir le groupe hongkongais Convenience Retail Asia pour 360 millions de dollars. Une somme qui semble loin des milliards que nécessiterait une fusion avec Carrefour, qui emploie quant à lui 320 000 personnes à l’échelle mondiale, via 12 300 magasins. Le groupe français a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 80,7 milliards d’euros et affichait une capitalisation boursière de 12,64 milliards d’euros à la Bourse de Paris mardi soir.