Île-de-France : la pollution de l’air repart à la hausse suite au déconfinement
Il aura fallut à peine un mois de déconfinement pour que la pollution de l'air fasse son retour en région parisienne. La reprise progressive de l'activité est bien entendu la cause principale de cette situation.
« Une bouffée d’oxygène pour la planète » ou la possibilité pour « la nature de reprendre ses droits ». Si le confinement a pu avoir certains effets bénéfiques, c’est notamment l’environnement qui en aurait profité. Alors que l’activité humaine et économique tournait au ralenti, les mesures de pollution de l’air montraient en effet des taux bien en dessous des normales alors qu’une grande partie de la population était bloquée chez elle.
Mais il n’aura pas fallu très longtemps pour que la courbe s’inverse et que les polluants fassent leur retour dans l’air, notamment en Île-de-France.
Particules fines et oxydes d’azote
C’est l’association AirParif, en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France qui a révélé l’impact du déconfinement sur la qualité de l’air. Alors que la quantité de polluants dans l’air avait été divisée par 4 pendant la période de confinement observée par les Français pendant le pic épidémique lié au Covid-19, le niveau de pollution est très vite reparti à la hausse.
AirParif note en effet que sur la période du 11 au 31 mai 2020, la quantité de polluants rejetés dans l’atmosphère pour les oxydes d’azote et les particules (PM10 et PM2.5) est remontée à 80 % du niveau observé avant le confinement et jusqu’à 90 % aux alentours du boulevard périphérique parisien. On assiste également à un retour à la « normale » à certaines périodes de la journée.
[#QualitéAir]
Dans l’agglomération parisienne, la baisse observée des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) est passée de -25% pendant le confinement à -15% sur les 3 premières semaines de #déconfinement. #pollution https://t.co/HWNTJ2Gjdp 1/2 pic.twitter.com/2x9oNjWtxV— Airparif (@Airparif) June 10, 2020
Le trafic routier en cause
Le même constat a été dressé dans d’autres régions françaises. Bien entendu, il ne faut pas chercher très loin les causes de ce retour de la pollution atmosphérique. La reprise progressive de l’activité économique et du trafic routier qui en découle joue pour beaucoup dans cette dégradation de la qualité de l’air.
AirParif précise que l’activité n’a pas encore totalement repris et que de nombreuses personnes sont encore en télétravail ou que beaucoup d’enfants n’ont pas encore repris l’école. De quoi entrevoir des pics assez élevés dans les semaines à venir. Quelques notes d’espoir subsistent cependant, notamment dans les zones dans lesquelles l’accent a été mis sur les pistes cyclables et les transports propres. La pollution de l’air semble en effet y remonter moins vite qu’ailleurs.