Le brevet des collèges, indispensable pour accéder en seconde dès 2025 malgré la réforme gelée?
La réforme du brevet, initialement gelée suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, pourrait finalement se concrétiser dans l'année à venir. Les enseignants seront alors contraints à s'adapter. Quels pourraient être les principaux changements de cette réforme ?
TL;DR
- Réforme du brevet suspendue après dissolution de l’Assemblée nationale.
- Les changements pourraient forcer les enseignants à s’adapter en cours d’année.
- Des syndicats et enseignants expriment des inquiétudes concernant ces changements.
Un avenir incertain pour la réforme du brevet
Au cœur de l’incertitude qui règne en cette rentrée 2024, la réforme du brevet des collèges, annoncée par Gabriel Attal, se trouve dans une situation délicate.
La dissolution de l’Assemblée nationale a effectivement gelé ce projet, posant des questions sur sa mise en œuvre éventuelle au milieu de l’année scolaire.
Les contours de la réforme
Initiée par Gabriel Attal, cette réforme a pour ambition d’accroître le poids des épreuves finales dans la note globale et de conditionner l’accès au lycée à l’obtention du brevet dès 2025.
Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation a récemment rappelé que « le nouveau brevet se dessine ». Cependant, elle a également admis que le décret concernant cette conditionnalité est actuellement « gelé ».
Les inquiétudes des syndicats
Les organisations syndicales ont exprimé leur scepticisme face à cette mesure. « Nous ne voulons vraiment pas voir advenir le DNB (Diplôme national du brevet) comme examen de passage », a déclaré Gwenaël Le Paih du Snes-FSU. Bruno Bobkiewicz du SNPDEN-Unsa renchérit, indiquant que l’obligation du DNB serait « vraiment une connerie ».
La réforme envisage également de modifier les modalités d’évaluation du brevet, augmentant la part des examens de fin d’année dans la note finale de 50 à 60% et intégrant toutes les disciplines de troisième dans le contrôle continu.
Un défi pour les enseignants et les élèves
Les enseignants et les directeurs d’établissement craignent que ces nouvelles règles n’aient un impact négatif sur les résultats au brevet, qui ont déjà baissé en 2024 suite à la fin des correctifs académiques. Cette crainte est particulièrement présente dans les établissements en éducation prioritaire, qui ont déjà connu une chute significative des résultats.
La CFDT Education estime qu’il est déjà trop tard pour mettre en œuvre cette réforme pour le brevet 2025. De son côté, le SE-Unsa juge inacceptable toute modification des règles en cours d’année.
En conclusion, si la réforme du brevet devait être mise en œuvre, elle pourrait entraîner des bouleversements majeurs pour les enseignants et les élèves, nécessitant une adaptation en cours d’année.