Le Sénat a déposé un amendement pour vérifier l’âge des internautes de sites pornographiques
Un amendement qui fait grincer des dents certains internautes.
C’est un amendement qui a été adopté dans la nuit de mardi à mercredi qui est révélé par Nextimpact, notamment par son rédacteur en chef sur Twitter. Ce dernier, déposé par la sénatrice Marie Mercier des Républicains, prévoit la vérification de l’âge des internautes qui souhaitent se rendre des sites pornographiques. Deux méthodes de vérification sont évoquées et font déjà grincer des dents puisqu’il faudra décliner sa réelle identité.
FranceConnect pour se rendre sur des sites pornographiques
C’est un amendement polémique qui a été adopté par le Sénat dans la nuit. Les sites pornographiques ne pourront laisser entrer que les personnes majeures en France. Si ces derniers ne s’y plient pas, ils pourront être bloqués par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et ne plus être indexés par les moteurs de recherche, devenir inaccessibles par les FAI. Selon Marie Mercier, le contenu pornographique est trop facilement accessible aujourd’hui puisque les sites ne demandent qu’une simple validation sur parole de l’âge des internautes, sans plus de vérification.
Deux possibilités sont évoquées pour vérifier l’âge des internautes. La première est de passer par FranceConnect, dispositif d’Etat utilisé par les citoyens français, notamment pour les impôts ou la sécurité sociale. La seconde est d’utiliser une carte bancaire – sans être débité – pour que l’internaute puisse prouver qu’il est majeur.
Ce sont ces deux mesures qui font grincer des dents les internautes. L’utilisation de FranceConnect ou d’une carte bancaire force ces derniers à décliner leur véritable identité. Beaucoup s’insurgent, en réponse au tweet ci-dessous, à cet amendement soutenu par le gouvernement en place et jugé liberticide.
Les sites concernés sont ceux proposant du streaming gratuit. D’autres services, comme Marc Dorcel, qui requièrent un abonnement (et donc d’entrer sa carte bancaire) ne sont pas visés par cet amendement. Reste à savoir si les sites gratuits s’y plieront ou non.
Et voilà. Le Sénat adopte le blocage des sites pornos, inspiré de celui des jeux d’argent en ligne. Une disposition de la PPL contre les violences conjugales 0/x
— marc rees (@reesmarc) June 10, 2020