Les Républicains en crise : Alliance avec le RN et exclusion d’Éric Ciotti – la fin d’une ère ?
Les Républicains ont pris la décision d'exclure leur président, Éric Ciotti, ajoutant ainsi une ombre supplémentaire à un bilan déjà assombri depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012. Quelle sera leur prochaine stratégie ?
TL;DR
- Éric Ciotti, président des Républicains, a été exclu par son parti.
- Le parti, autrefois dominant, est maintenant en difficulté et en manque de leadership.
- La résurrection du parti est possible, mais nécessite des changements significatifs.
Les Républicains : entre crise et espoir de renaissance
L’heure est grave pour le parti Les Républicains. L’éviction de son président, Éric Ciotti, a été son dernier coup d’éclat, ajoutant une tache d’encre sombre à un bilan déjà marqué par des années de déclin depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012.
Une descente aux enfers
En 2005, Jacques Chirac, président de la France, avait pour ministre de l’Intérieur le jeune Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin était Premier ministre et l’UMP disposait d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. 20 ans plus tard, le parti est en crise. Les membres des Républicains ont destitué Éric Ciotti, mais celui-ci s’est retranché au siège du parti. Les résultats des dernières élections n’ont fait qu’accentuer cette crise.
Des résultats électoraux en berne
Les performances électorales du parti ont été médiocres. François-Xavier Bellamy n’a obtenu que six sièges aux élections européennes avec un faible 7,25 % des suffrages. Aux législatives 2022, le parti n’a convaincu que 10,42 % des votants au premier tour, puis 6,98 % au second, récupérant seulement 61 circonscriptions sur 577.
Un manque de leadership
Les Républicains manquent d’un leader clair. « Quand la ligne n’est plus claire, on ne sait plus ce que vous pensez », analyse Virginie Martin, politologue et professeure-chercheuse à la Kedge Business School. La question de la succession de Sarkozy reste en suspens, et aucun leader ne semble émerger.
« Il manque une tête d’affiche. En Marche s’est créé autour de Macron, le RN se recrée autour de la Bardellamania, et LFI s’est construit autour de Mélenchon. Demain, en caricaturant, un Sarkozy revient, il remet le feu partout. », explique Virginie Martin.
Une possible résurrection ?
Cependant, tout espoir n’est pas perdu. Une résurrection est toujours possible. Pour cela, le parti doit clarifier sa ligne politique, qui semble de plus en plus se confondre avec celle du Rassemblement national. Mais même en l’absence de renaissance, les Républicains ne disparaîtront pas complètement. Virginie Martin imagine un scénario où le parti deviendrait semblable au Modem, un parti d’influence et d’apport, qui ne structure plus l’avenir de la France, mais conserve une influence résiduelle. En politique, rien n’est jamais vraiment terminé.