L’UFC-Que Choisir lance une action de groupe contre Canal + pour abonnement forcé
L'action lancée devant le tribunal de Nanterre a pour but de dénoncer les "pratiques de vente forcée d'abonnement" de Canal +.
A la fin de l’année 2017, Canal + avait imposé à “une partie de ses abonnés ‘fidèles’ une nouvelle formule moyennant une augmentation du prix de l’abonnement de 2 à 5 euros par mois. Seule solution offerte aux consommateurs concernés : se manifester sur leur espace client et refuser cette nouvelle offre”, comme l’explique l’UFC-Que choisir dans un communiqué. Ce jour, elle lance une action de groupe pour dénoncer ces “pratiques de vente forcée d’abonnement”.
Une pratique “qui se répand”
“La majorité des 430 000 clients concernés n’ont jamais eu conscience de ce passage en force de la chaîne”, ni de leur “droit d’être remboursés à tout moment”, ajoute l’association de défense des consommateurs. Alain Bazot, son président joint par franceinfo, explique encore : “On veut en faire un exemple car cette pratique se répand chez les assureurs, les opérateurs de téléphonie, les vendeurs de voyage, les sites de ventes”.
“Une sanction moins chère que ce que ça peut rapporter”
Si le groupe a dû payer une amende allant de 3 à 5 millions d’euros après une enquête pénale et un délit de “vente sans commande préalable”, “les abonnés sont les laissés pour compte”, estime aujourd’hui l’association. Raphaël Bartlomé, responsable juridique de l’association, explique que “Puisque la sanction est moins chère que ce que ça peut rapporter” au vendeur, l’abonnement forcé “est devenu une pratique de plus en plus courante”. Selon lui, le montant total des remboursements pourrait atteindre 45 à 60 millions d’euro.