Michelin va supprimer 2 300 postes en France, sans départs contraints
Ces suppressions, étalées sur trois ans, s'inscrivent dans le cadre d’un "plan de compétitivité" présenté ce jour par le groupe.
Tous les sites de production français seront touchés par la suppression, jusqu’à 2 300, de postes par Michelin. Dans un communiqué, le groupe indique viser “une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu’à 5% par an” en ce qui concerne les activités tertiaires et pour l’industrie. Ainsi, et à l’horizon 2024, “près de 60% des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés” dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC).
“Michelin n’abandonne pas la France”
Si ces départs, pour chaque site, sera quantifié plus précisément dans les prochains mois, la direction de Michelin souhaite ouvrir “rapidement” des négociations avec les syndicats autour d’un “accord-cadre d’une durée de 3 ans”. Florent Menegaux, son président, assure que “Michelin s’engage à recréer autant d’emplois qu’il y en aura de supprimé”. Et que, d’autre part, “Michelin n’abandonne pas la France” étant donné qu’il “va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités”.
La concurrence des pneus à bas coût
Florent Menegaux rappelle le contexte, Michelin étant “confronté depuis une dizaine d’années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l’arrivée massive de produits à bas coûts”. Le groupe se voit donc contraint d’“accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l’avenir. C’est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité”.