Nicolas Dupont-Aignant estime que Marine Le Pen “ne dit plus rien sur rien”
Ils ont beau avoir été alliés à l'occasion de la dernière élection présidentielle, la rupture semble aujourd'hui consommée.
En 2017, Nicolas Dupont-Aignant s’était allié avec Marine Le Pen. Mais hier, sur le plateau de Dimanche en politique sur France 3, le candidat souverainiste au prochain scrutin présidentiel de 2022 a estimé que la présidente du Rassemblement national “ne dit plus rien sur rien”. Il a ajouté que les électeurs “ne veulent pas de ce duel vécu en 2017” entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, et qu’“ils veulent autre chose (…) je fais tout pour éviter ce second tour tragique“.
Le cas “L’Avenir français”
Il se trouve qu’aujourd’hui – une trentaine selon lui -, des anciens cadres de son parti Debout la France depuis proches du RN créent leur mouvement “L’Avenir français”. Si M. Dupont-Aignant a moqué les positions de la présidente du RN en matière économique et sociale, en particulier “quand elle dit qu’elle veut la retraite à 60 ans alors que tout le monde sait que c’est impossible”, il a indiqué avoir suggéré sans succès “une grande primaire ouverte” à d’autres responsables qu’il juge “patriotes”. A ce sujet, il citait le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, Marine Le Pen, ou encore l’ancien ministre PS Arnaud Montebourg.
Le report des Régionales ?
Interrogé sur un éventuel nouveau report du scrutin régional en raison de la crise sanitaire, le candidat n’y est pas farouchement opposé, contrairement à dix présidents de région : “L’enjeu pour moi, c’est d’abord qu’il y ait des lits, des soins et qu’on redémarre l’économie. Mais s’il faut décaler les élections de trois mois et les faire en septembre pour qu’on ait une vraie campagne, cela ne me choque pas”. Rappelons que faute de moyens, Debout la France ne pourra pas se présenter partout.