Olivier Véran saisit la HAS sur une ouverture de la vaccination AstraZeneca à tous les volontaires
Cette vaccination, sans aucun critère d'âge, pourrait être pratiquée en contrepartie de la signature d'une décharge.
Ce vendredi 30 avril, le ministre de la Santé a demandé à la Haute autorité de santé (HAS) de se pencher sur la possibilité de permettre à tous les volontaires, sans considération de leur âge, de se faire vacciner à l’AstraZeneca en signant une décharge. Interrogé sur franceinfo, Olivier Véran, cite l’exemple de l’Allemagne, où “certaines régions ont dit quel que soit votre âge, vous pouvez recevoir de l’AstraZeneca, on vous explique les risques, et vous signez une décharge”.
AstraZeneca : vers une extension aux moins de 55 ans ?
Et Olivier Véran de développer : “J’ai saisi la Haute autorité de santé sur ce sujet, en disant ‘est-ce que c’est quelque chose qu’on peut proposer aux Français, est-ce qu’on l’empêche ou non ?’ J’attends sa réponse”. Il nuance aussitôt : “Pour l’instant, les premiers échos que j’ai ne sont pas forcément très emballés par cette idée mais à la rigueur, peut-être qu’on pourra trancher dans ce sens-là et donner la liberté de choix aux Français en leur apportant une information claire, loyale, appropriée”.
Un lourd déficit d’image
A cause d’un très faible taux de thrombose observé après injection du vaccin anglo-suédois, ce dernier n’est plus administré en France aux moins de 55 ans. Avec seulement “plus de 75% d’utilisation des doses”, contre “93%” pour Pfizer, l’AstraZeneca le déficit d’image est flagrant. Et “près de 45 000 Français ont reçu une injection d’AstraZeneca. On n’est pas à l’arrêt dans la vaccination, elle a même plutôt tendance à augmenter ces derniers jours”, avance le ministre qui assure en outre que “très peu” de doses de vaccins finissaient à la poubelle. Selon lui, “Les centres savent très bien comment fonctionner, ils ouvrent des flacons en fonction des rendez-vous qui sont pris, les autres ne sont pas gâchés, et quand ils ont des créneaux disponibles, évidemment qu’ils appellent des personnes qui peuvent se faire vacciner”.