Pour Valérie Pécresse, “Marine Le Pen est le loup déguisé en grand-mère”
La présidente de la région Île-de-France a par ailleurs exclu toute alliance avec LREM à l'occasion des prochaines élections.
Dimanche sur Radio J, Valérie Pécresse a jugé que le travail de Marine Le Pen voué à dédiaboliser le Rassemblement national était vain, car le parti a toujours dans ses rangs des membres faisant part d’idées antisémites. Selon la présidente de la région Île-de-France, “Le RN, c’est comme dans le Chaperon Rouge : c’est le loup qui se déguise en grand-mère. Madame Le Pen est le loup déguisé en grand-mère et qui essaye de dédiaboliser son parti. Mais si on ouvre les placards […], on s’aperçoit que les antisémites sont toujours là”.
Deux exemples cités
La candidate à sa propre succession à la tête de la région a cité nommément le député européen Jean-François Jalkh, lequel “a tenu en 2000 des propos négationnistes sur les chambres à gaz”; mais aussi le conseiller régional Axel Loustau “qui lorsque nous avons baptisé l’hémicycle du Conseil régional du nom de Simone Veil est sorti de l’hémicycle pour ne pas avoir à rendre hommage” à Mme Veil, qui était de confession juive.
Pécresse, “prise en étau entre deux extrêmes”
En ce qui concerne plus précisément les prochaines régionales, l’ex-LR est en tête dans les sondages d’intention, suivie par Jordan Bardella (RN), les trois représentants de gauche – Audrey Pulvar (PS), Clémentine Autain (LFI-PCF), Julien Bayou (EELV) – et le candidat Laurent Saint-Martin (LREM). Mme Pécresse commente encore : “Je suis prise en étau entre deux extrêmes : l’extrême droite qui veut me faire perdre et une gauche qui est prête à s’allier avec des indigénistes, des islamo-gauchistes, des décroissants”. Pour autant, l’idée d’une alliance avec LREM au terme du premier tour ne l’effleure pas, quand bien même elle risquerait une défaite : “Ce sera au LREM de prendre ses responsabilités. Moi je pars avec mes équipes, au premier et au deuxième tour, il n’y aura pas d’alliance”.