Russie et Chine main dans la main pour installer une station lunaire ?
Un mémorandum pour la construction conjointe d'une station "à la surface ou en orbite" de la Lune a été signé par les deux pays.
L’agence spatiale russe a annoncé hier la signature d’un mémorandum avec la Chine visant à la construction d’une station “à la surface ou en orbite” de la Lune. Le projet de “Station scientifique lunaire internationale” sera ouvert à “tous les pays intéressés et partenaires internationaux”, selon Roscosmos, l’agence spatiale russe. “La Station scientifique lunaire internationale consiste en un ensemble d’outils de recherche expérimentaux créé à la surface ou en orbite de la Lune et conçu pour mener des travaux pluridisciplinaires”, est-il encore précisé. Pour le moment, il ne s’agit que d’un simple accord de principe, ni date ni sommes engagées ne sont évoquées.
La Russie cherche à se remettre en orbite
Ce projet intervient alors que la Russie manque de souffle par rapports aux sociétés privées ou Etats. En 2020, le monopole russe des vols habités en direction de la Station spatiale internationale a disparu avec le succès de SpaceX. Et l’innovation est à la peine, plombée par des soucis de financements et de corruption. La Chine pour sa part ne cache pas ses ambitions, elle qui est parvenue il y a quelques semaines seulement à placer en orbite martienne sa sonde “Tianwen-1” sept mois après son lancement pendant l’été. Au mois de décembre dernier, elle a également rapporté sans problèmes des échantillons de Lune, une première pour ce type de missions depuis quatre décennies.