Sébastien Lecornu propose baisses d’impôts, heures sup et prime Macron pour séduire les oppositions

Sébastien Lecornu tente de rallier les oppositions en mettant sur la table plusieurs mesures économiques, parmi lesquelles une baisse d'impôts, l'encouragement aux heures supplémentaires et le maintien de la prime Macron, afin de trouver un terrain d'entente.

Le cap budgétaire de Sébastien Lecornu se précise

À la veille de la formation d’un gouvernement pleinement opérationnel – une question d’heures selon plusieurs sources, possiblement dès le samedi 4 octobre –, Sébastien Lecornu ne reste pas inactif.

Le Premier ministre multiplie les consultations et affine ses premières propositions pour le futur budget 2026, qui doit être transmis sous peu au Haut conseil des finances publiques, organe consultatif rattaché à la Cour des comptes.

Pistes fiscales et sociales en débat

Après une sortie remarquée dans les colonnes du Parisien, où il avait rejeté certaines suggestions fiscales portées par la gauche, l’ancien maire de Vernon poursuit son offensive médiatique. Son entourage tempère toutefois : rien n’est acté à ce stade. Toutefois, plusieurs pistes concrètes émergent. Parmi elles, une éventuelle baisse de l’impôt sur le revenu visant spécifiquement les couples rémunérés au niveau du Smic. Autre mesure à l’étude, la défiscalisation couplée à un allègement des charges sociales pour les heures supplémentaires.

Pour une lecture plus claire, voici les axes majeurs actuellement envisagés :

• Baisse d’impôt sur le revenu ciblant certains foyers modestes ;
• Pérennisation ou retour de la fameuse « prime Macron », rebaptisée prime de partage de la valeur ;
• Mise en place d’une incitation aux transmissions intergénérationnelles orientée vers les jeunes et petits-enfants.

D’autres leviers en préparation

L’ajustement des dépenses publiques reste aussi un fil rouge du discours gouvernemental. Récemment, lors d’un échange avec le même quotidien, le Premier ministre a mentionné un objectif chiffré : réduire le train de vie de l’État à hauteur de six milliards d’euros. Cette volonté s’accompagne d’une promesse : « s’atteler en priorité avec les partenaires sociaux aux abus sur les ruptures conventionnelles ».

Sans surprise, la question du déficit public — dont le redressement est fixé à 4,7 % pour 2026 — demeure centrale. Quant au champ social, une amélioration annoncée de la retraite des femmes figure également dans l’agenda.

Périmètre à confirmer au Palais Bourbon

S’il n’écarte pas une année blanche fiscale — sans hausse ni baisse —, le chef du gouvernement devrait détailler son projet lors d’un discours attendu devant l’Assemblée nationale. Les arbitrages finaux seront scrutés avec attention tant par les syndicats que par l’ensemble des partenaires sociaux.

L’automne s’annonce donc crucial pour mesurer l’ambition réelle et la faisabilité de ces orientations budgétaires.