SNCF prévoit des téléconsultations dans 300 gares, provoquant l’indignation des médecins
La SNCF envisage de proposer des consultations médicales à distance dans les zones sous-dotées en matière de soins de santé d'ici 2028, une initiative qui fait l'objet de vives critiques de la part de l'Ordre des médecins.
Tl;dr
- La SNCF prévoit de lancer des téléconsultations médicales dans 300 gares d’ici 2028.
- Cette initiative vise à pallier le manque de médecins dans les déserts médicaux.
- Un partenariat a été établi avec Loxamed, spécialiste des cabinets médicaux à distance.
- L’Ordre des médecins critique cette démarche, craignant une commercialisation de la santé.
La SNCF face aux déserts médicaux
Face à une réalité alarmante où 30,2 % de la population française résident dans des zones sous-dotées en soins de santé, la SNCF s’engage dans une initiative audacieuse. D’ici 2028, la compagnie prévoit de lancer des téléconsultations médicales dans 300 de ses 3 000 gares pour offrir une solution à ce manque criant de médecins.
Un partenariat pour la télémédecine
Le 17 novembre dernier, un communiqué de SNCF Gares & Connexions annonçait un partenariat avec Loxamed. Cette entreprise est spécialisée dans la mise en place de cabinets médicaux à distance, un service qui sera déployé dans les zones prioritaires. Seules les gares situées dans les zones d’intervention prioritaires (ZIP) et les zones d’action complémentaire (ZAC) seront concernées.
Un service médical à la gare
En plus des consultations médicales « classiques », ces espaces accueilleront également des campagnes de dépistage, de prévention et de vaccination. Raphaël Poli, directeur général Retail et Connexions à la SNCF, a toutefois souligné une « nouveauté » : « Dans ces espaces, vous ne serez pas seul face à un écran d’ordinateur. » En effet, les patients seront accompagnés par un infirmier durant l’examen médical.
Controverse autour du projet
Malgré ses ambitions, le projet de la SNCF est critiqué par l’Ordre des médecins. Cette instance dénonce un risque de « commercialisation » de la santé et appelle l’entreprise ferroviaire à améliorer la desserte des territoires les plus enclavés. Le Conseil national exprime « sa profonde inquiétude » face à cette tentative de remédier aux déserts médicaux.