Télétravail : “Il faut avoir les conditions matérielles pour le faire, l’équipement informatique par exemple”, explique Laurent Berger
Pour cause de coronavirus et lors de son discours, le chef du gouvernement, Jean Castex, a demandé aux entreprises d'avoir recours au télétravail le plus massivement possible dans les entreprises.
Ce matin sur Europe 1, dans l’émission “Le Tête-à-tête” de Matthieu Belliard, le secrétaire Général de la CFDT, Laurent Berger, a donné son avis sur cette recommandation du Premier ministre. Pour le responsable, il faudrait encadrer le télétravail pour ne pas répéter les erreurs du printemps dernier lors du premier confinement. Pour bien télétravailler, il faut déjà avoir une excellente connexion, un espace dédié dans son appartement et…du matériel, mais pas seulement : “Pour une raison sanitaire, il faut qu’un maximum de gens puissent télétravailler mais il va falloir intégrer que pour certains cela ne s’est pas bien passé, donc il va falloir l’encadrer. En mars et avril, cela s’est fait à l’arrache. Des gens l’ont très bien vécu, et d’autres l’ont vécu de façon extrêmement douloureuse“, tempère le syndicaliste.
Tenir compte aussi des fragilités de tel ou tel salarié
Pour le leader de la ‘Confédération française démocratique du travail’, il faut aussi penser à l’équilibre psychologique des salariés et voire également des cadres : “Il faut avoir les conditions matérielles pour faire du télétravail de qualité, l’équipement informatique par exemple, il va falloir tenir compte aussi des fragilités de tel ou tel salarié, qui ne peut pas, pour des raisons psychologiques parfois travailler chez lui. Comment développe-t-on de l’empathie à l’égard de ses collaborateurs dans un moment où on ne se voit pas ?”, demande Laurent Berger.
Qu’on prenne le temps de se poser
Il faut le souligner, le secrétaire général de la CFDT n’est pas contre le télétravail : “Il faut encadrer cette solution mais je suis réticent à la solution 100% travail à distance. Tout cela mérite que dans les entreprises, avec les comités sociaux et économiques, on prenne le temps de se poser, qu’on continue de discuter“.