Trains de nuit : une “dizaine de lignes” en 2030, le souhait du ministre des Transports
A ce jour, seules deux lignes subsistent encore. Elles étaient encore au nombre de huit en 2015.
Actuellement, la France ne compte plus que deux liaisons de trains de nuit : Paris-Briançon (Hautes-Alpes), et Paris-La-Tour-de-Carol (Pyrénées-Orientales). Au Parisien, le ministre des transports a indiqué dimanche qu’“Avec les enjeux écologiques, le “flygskam” [terme suédois désignant la honte de prendre l’avion] et la pandémie qui redessine notre manière de voyager, le train de nuit a tout pour séduire”. De fait, a-t-il annoncé, “Mon ambition, c’est une dizaine de trains de nuit en 2030″, lesquels seraient organisés autour des quatre grands “corridors” que sont Bordeaux-Marseille, Dijon-Marseille, Tours-Lyon via l’Ile-de-France, et Paris-Toulouse.
Paris-Tarbes et Paris-Nice cette année
Cette dizaine de lignes s’articulera autour des liaisons européennes en projet, des deux lignes qui subsistent en France et de deux autres annoncées il y a peu dans le plan de relance, a précisé Jean-Baptiste Djebbari. Un plan qui relance prévoit que les lignes Paris-Nice et Paris-Tarbes soient à nouveau disponibles grâce à un financement de 100 millions d’euros, pour la rénovation de 50 voitures d’ici à 2022. Elles devraient être rouvertes “en avril et décembre” de cette année.
Et après 2021 ?
Mais le ministre ajoute qu’après 2022, et “compte tenu des travaux importants à réaliser sur le réseau, il sera compliqué d’en ouvrir beaucoup d’autres jusqu’en 2025”. Il espère des financements dans le cadre du pacte vert européen (“green deal”) afin de financer le lignes restantes. Car l’Union européenne mise beaucoup sur la relance des trains de nuit. A la fin de cette année, un accord de coopération entre les compagnies nationales ferroviaires allemande, autrichienne, française et suisse sera signé. Avec pour effet, entre autres, la création d’une ligne nocturne reliant Paris à la capitale autrichienne, Vienne, à l’horizon du mois de décembre.