« Front Populaire » : l’arme de la gauche contre le RN aux législatives, comprendre cette alliance.
Suite à la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, François Ruffin a exprimé son souhait de créer un "Front Populaire", une union des forces de gauche. Cette alliance est-elle réalisable ?
TL;DR
- Emmanuel Macron dissout l’Assemblée nationale suite à la victoire de l’extrême droite aux élections européennes.
- François Ruffin propose un « Front Populaire » pour l’union de la gauche.
- Les partis de gauche envisagent une alliance malgré leurs divergences importantes.
Un tournant politique majeur
Dans la foulée de la victoire de l’extrême droite aux élections européennes, une annonce retentissante a été faite par le Président Emmanuel Macron : la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce coup de tonnerre politique intervient alors que la gauche cherche à se rassembler malgré des divergences marquées, et que la majorité cherche à contrecarrer le RN de Jordan Bardella, candidat à Matignon.
Une gauche en quête d’unité
Face à cette situation inédite, l’insoumis François Ruffin a proposé la création d’un « Front Populaire », une alliance des partis de gauche. Cela pourrait cependant s’avérer difficile, compte tenu des tensions entre les socialistes et les insoumis. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a pourtant rejoint cette proposition, malgré une situation qui a, selon lui, évolué en faveur du PS.
Le précédent Nupes
Le spectre de l’alliance Nupes, qui avait permis en 2022 à PS, LFI, PCF et Écologistes de faire élire 151 députés, plane sur ces tractations. Cette alliance avait toutefois implosé à l’automne dernier. Certains au sein des insoumis espèrent une nouvelle entente pour maintenir a minima les députés sortants de la Nupes.
En attendant, une Assemblée en suspens
Toutefois, le temps presse. Comme l’a fait remarquer Manon Aubry sur RTL, « on n’a pas le temps de tergiverser ». Pendant ce temps, à l’Assemblée nationale, le programme est annulé et l’incertitude règne : « Personne n’avait vu le coup venir », confie une source parlementaire.