Marine Le Pen et Jordan Bardella en désaccord : le RN s’efforce de calmer les tensions

Image d'illustration. Vue aérienne des microphones sur un bureau électoralADN
Alors que des tensions semblent émerger entre Marine Le Pen et Jordan Bardella, la direction du Rassemblement national s’efforce de désamorcer les spéculations sur une possible rivalité au sein du parti.
Tl;dr
- Chenu minimise les tensions entre Le Pen et Bardella.
- Une phrase sur la Nouvelle-Calédonie crée le malaise.
- Bardella à la Une, Le Pen sous menace d’inéligibilité.
Des tensions apparentes mais un front uni affiché
Alors que le Rassemblement national semble plus que jamais placé sous le feu des projecteurs, ses deux figures de proue, Marine Le Pen et Jordan Bardella, font l’objet de toutes les attentions.
La semaine dernière, c’est une simple remarque venue de l’autre bout du monde qui a agité les rangs : interrogée depuis la Nouvelle-Calédonie, la députée du Pas-de-Calais s’est montrée prudente quant à l’expertise de son successeur potentiel sur les dossiers ultramarins, lâchant : « Je ne suis pas sûre que Jordan, pour le coup, connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie (…) on partage nos talents ».
Bardella au centre de toutes les attentions
Cette déclaration n’a pas tardé à faire réagir. Depuis Beaucaire, Jordan Bardella s’est empressé d’affirmer « très bien » maîtriser les enjeux liés à l’outre-mer, relativisant immédiatement une sortie selon lui « sortie de son contexte ».
Pourtant, au sein même du parti, certains ont vu dans cette phrase plus qu’une simple maladresse. D’autant que la publication par Valeurs actuelles, en une, d’un portrait souriant du jeune président du RN assorti du titre « Objectif 2027 » et d’un sondage IFOP attribuant à Bardella la stature présidentielle pour 41% des Français, est venue attiser les spéculations.
L’influence persistante de Le Pen… sous la menace judiciaire
Face aux remous suscités par cette séquence médiatique, la principale intéressée a pris soin d’apaiser le jeu dès le lendemain. Pas question selon elle d’avoir voulu « taguer » son allié : il ne s’agirait là que d’« une constatation », tout en réaffirmant sa « confiance totale » envers le chef du parti.
Reste qu’en coulisses, chacun observe avec attention l’avenir judiciaire de Marine Le Pen. Condamnée en première instance à cinq ans d’inégibilité immédiate, l’ancienne candidate à la présidentielle attend désormais son procès en appel prévu pour l’an prochain ; une décision capitale attendue à l’été 2026.
Ligne officielle et perspectives pour 2027
Dans ce contexte parfois électrique – mais où chacun tient à afficher son unité –, c’est finalement au vice-président du mouvement, Sébastien Chenu, qu’il revient de trancher : interrogé lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/Public Sénat/M6 ce dimanche 1er juin 2025, il martèle que « Cela va très bien entre les deux têtes du Rassemblement national ». Selon lui :
- L’objectif 2027 : incarner la victoire des idées RN.
- Bardella ou Le Pen : peu importe qui portera cette ambition.
- Ligne commune : maintenir un front solide face aux échéances judiciaires ou politiques.
Reste à voir si cette harmonie affichée saura résister aux secousses qui s’annoncent.