Marine Le Pen face à la justice ce lundi : le point sur le procès des assistants parlementaires du RN
Le procès lié à l'affaire des assistants parlementaires, impliquant 28 individus dont Jean-Marie et Marine Le Pen, s'ouvre ce lundi 30 septembre 2024. Cette dernière pourrait même se voir privée de ses droits électoraux. Quel sera l'issue de ce procès ?
Tl;dr
- Procès des Le Pen et 26 autres personnes dans l’affaire des assistants parlementaires.
- Marine Le Pen risque l’inéligibilité, parmi d’autres conséquences possibles.
- L’affaire concerne le détournement présumé des fonds du Parlement européen.
Le Rassemblement National face à la justice
Le lundi 30 septembre 2024 marque le début d’un procès crucial impliquant 28 personnes, dont Jean-Marie et Marine Le Pen, dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires. Une affaire qui pourrait avoir des conséquences significatives sur l’avenir politique de Marine Le Pen en raison du risque d’inéligibilité.
Le contexte de l’affaire
Le Rassemblement National, parti d’extrême droite français, fait face à un procès de deux mois. L’objet du litige concerne les assistants parlementaires des eurodéputés du RN. Le parti lui-même, Marine Le Pen ainsi que 26 autres membres ou proches du RN sont sur le banc des accusés.
L’enjeu est de taille pour Marine Le Pen qui, outre une possible amende et peine d’emprisonnement, risque l’inéligibilité, mettant ainsi ses ambitions présidentielles en péril.
L’origine des accusations
L’affaire remonte à mars 2015 quand Martin Schulz, alors président du Parlement européen, saisit l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF). Le Parlement européen avait observé que 20 des 80 personnes listées dans l’organigramme du FN occupaient également un poste de collaborateur d’eurodéputés du RN.
Les soupçons portent sur un possible détournement de fonds destinés à la rémunération des assistants parlementaires. Ces derniers auraient en réalité travaillé pour le Front national, permettant ainsi au parti de faire des économies.
Les protagonistes du procès
Parmi les prévenus figurent des figures notables du RN comme Louis Aliot, vice-président du RN, Bruno Gollnisch, et le porte-parole du RN, Julien Odoul. Jean-Marie Le Pen est également cité, mais son état de santé ne lui permettra pas d’assister au procès.
Marine Le Pen, se défend en affirmant : « Nous irons donc devant le tribunal pour dire que nous n’avons commis aucune infraction (…) Je suis très sûre de notre innocence. »
Les conséquences possibles
Si la culpabilité est prouvée, les accusés risquent des peines sévères. Outre une peine de prison pouvant aller jusqu’à dix ans et une amende d’un million d’euros, c’est la peine d’inéligibilité qui inquiète le plus les cadres du RN. En effet, une telle sanction pourrait mettre un terme à la carrière politique de Marine Le Pen.