Ménopause et endométriose : des médicaments progestatifs augmentent les risques de tumeur cérébrale
La ménopause est une période délicate à passer dans la vie d'une femme. L'endométriose, quant à elle, est une maladie bénigne mais souvent problématique. Il existe des médicaments dans les deux cas mais certains d'entre eux seraient dangereux pour la santé.
Les médicaments progestatifs sont nombreux aujourd’hui sur le marché. Le Lutéran et le Lutényl multiplient malheureusement le risque de développer une tumeur cérébrale, le méningiome, souvent bénigne heureusement. C’est la conclusion à laquelle est arrivée l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
L’ANSM alerte sur les risque de deux médicaments progestatifs
L’ANSM vient de lancer cette alerte suite à une vaste étude épidémiologique. Le risque de tumeurs cérébrales de type méningiome est confirmé pour deux médicaments progestatifs utilisés lors de la ménopause, de troubles menstruels ou de l’endométriose. Ces médicaments sont le Lutéran (acétate de chlormadinone) et le Lutényl (acétate de nomégestrol) et leurs génériques, bien évidemment. Selon Jean-Michel Race, directeur des médicaments d’endocrinologie et gynécologie à l’ANSM, “le risque augmente avec les fortes doses et un traitement sur une longue durée”.
Le Lutéran et le Lutényl et leurs génériques augmentent le risque de méningiomes
Ainsi, les femmes traitées 6 mois ou davantage avec l’acétate de nomégestrol ou de chlormadinone s’exposent à un risque multiplié par 3,3 et 3,4 respectivement. Le risque est multiplié par 12,5 à partir de 5 années de traitement avec le Lutényl (ou génériques) et par 7 à partir de 3 années et demi pour le Lutéran (ou génériques). On rappellera aussi que le risque de méningiome entraînant une chirurgie intracrânienne augmente avec l’âge. Les femmes de 35 à 44 ans ont ainsi 3 fois plus de risques d’en contracter un que celles de 25 à 34 ans.